Où l'on se dit qu'il faudra revenir
Bonjour tout le monde,
Aujourd'hui est le
jour du grand départ. Je n'ai pas été très loquace dernièrement,
je sais... Mais j'ai eu beau l'ignorer, le repousser, faire comme si de rien n'était, le moment
est venu d'écrire mon dernier post.
Je risque
d'écrire encore des pages et des pages puisque le Canada n'a pas été avare en péripéties.
Je suis d'abord allée à Toronto où j'ai retrouvé Shaun,
mon pote australien de San Francisco. Il était à Toronto pour le
festival North by North-East (NxNE, des concerts, des films, des shows à travers toute la ville).
Ce premier soir, j'avais beau être complètement rincée par mon vol et le
décalage horaire, j'ai suivi Shaun et ses amis à une soirée de
stand-up comedy dans un bar quelconque. Résultat : à l'instar de leurs collègues
américains, les comiques canadiens ne sont pas drôles. Le stand-up
comedy c'est vraiment de l'humour facile : la moitié du temps,
ils alignent des blagues racistes ou homophobes (« What's the
deal with black people ? What's the deal with gay people ?
What's the deal with white girls ? ») ou se moquent de
quelqu'un dans le public. Le reste du temps, ils parlent de sexe et tout ça en gueulant comme si
leur vie en dépendait. Nul. Mais c'était chouette de retrouver Shaun
pour un moment de nostalgie californienne et de se raconter
nos aventures depuis San Francisco.
Je devais passer le week-end chez
Matt à Sarnia, un autre ami canadien de San Francisco, et j'ai du
quitter Toronto dès le lendemain sans avoir vu grand chose de la ville. Je me suis quand même promis d'y revenir.
Et ce week-end à Sarnia
s'est révélé juste excellent, avec l'une des meilleures « party »
de mon voyage! Rien ne s'est passé comme prévu mais c'était
pour le mieux.
Comme je n'ai plus de
téléphone, je n'avais que facebook pour communiquer avec Matt. Je suis arrivée en début de soirée à Sarnia, je me
suis posée dans un des nombreux cafés-wifi en attendant que Matt
sorte du travail. Et là j'ai attendu, attendu et attendu jusqu'à ce
que je ne puisse plus nier l'évidence : à 23h, toujours sans
réponse de Matt, il y avait peu de chances qu'il se montre. Le café
a fermé et je me suis retrouvée dehors. J'étais blasée parce que
le motel le moins cher coûtait 80$... Mon budget était déjà bien
étiré, j'hésitais à prendre une chambre. En fait, je commençais à envisager de passer la nuit dans le Tim Hortons, un fast food canadien qui a le wifi et reste ouvert toute la nuit. J'ai
donc hissé mon gros sac sur mon dos et je suis partie m'asseoir sur les
berges du fleuve pour y réfléchir.
C'est là que deux
personnes m'ont hélée, une fille et un garçon, déjà plusieurs
cadavres de bières autour d'eux, un peu gros, lui avec un gros
cocard. Je leur donnais entre 25 et 30 ans. Ils m'ont demandé si je
« backpackais » en m'invitant à m'asseoir avec eux
pour partager une bière. Deux minutes après, Sheena, la fille, me
proposait de m'héberger pour la nuit. Ils avaient l'air vraiment
gentils à première vue et j'ai été ravie d'accepter. C'est quand
ils ont commencé à me raconter d'où venait le cocard que j'ai
compris qu'ils avaient beau être gentils, ils n'avaient pas l'air
très au point. Ils m'ont raconté comment avaient fait une trop
grosse fête chez eux la veille et le frère de la fille avait
tabassé le mec. Ils attendaient que l'agent de sécurité de leur
immeuble finissent sa garde à minuit pour rentrer chez eux parce que
lui était banni de l'immeuble. Oh et la fille s'était fait
poignarder la semaine d'avant... Bon. Ils avaient aussi cinq enfants
à eux deux (à trente ans !) dont une fille de quatorze ans,
cinq enfants qui ne vivaient pas avec eux de toute évidence. Je
crois qu'ils étaient indiens (ou américains natifs comme il faut
dire) et le lendemain Matt m'a expliqué que beaucoup d'entre eux
vivent dans la misère, économique, sociale et culturelle. Enfin,
avec des mots un peu plus crus pour être honnête, des mots de Canadien des bois.
Bref, pas méchants pour deux sous mais comme les choses avaient
l'air de partir en vrille un peu trop facilement avec eux, j'ai
réussi à inventer une histoire quelconque pour finalement décliner
l 'invitation sans les vexer.
J'ai décidé de ne pas
payer la nuit d'hôtel, surtout qu'il était déjà minuit passée :
fuck it, c'était trop cher payée l'heure de sommeil! J'allais
donc vers le Tim Hortons quand j'ai entendu de la musique... Ca
venait d'un pub irlandais! Je me suis dit que je méritais bien
une pinte après une journée aussi pourrie. Le bar était plutôt
vide pour un vendredi soir mais sympa quand même, forcément un peu
plastique folklorique comme tout les pubs d'Amerique du Nord. J'ai
commandé une Guinness au comptoir et vérifié que je n'avais pas de
mail de Matt. Au bout d'un moment, un type avec un gros accent
terroir irlandais est venu me parler : Brendan était arrivé à
Sarnia le jour même pour jouer dans l'équipe de rugby de la ville.
Il venait de Cork où je suis allée plusieurs fois et connaissait
Balingeary, le village où habitait Richard, donc on a vite
sympathisé. Il était là avec le coach de l'équipe, Mr Groombridge, et on
s'est mis à parler de rugby tous les trois (je peux faire illusion
quelques minutes, avant d'admettre que je n'y connais rien). Très vite,
c'était l'heure de la fermeture. Pendant que Chris était
aux toilettes, Brendan m'a dit que ce serait trop bête de passer la
nuit au fast food, que je devrais demander à Chris (Groombridge) de m'héberger
pour la nuit. Comme je n'osais pas le lui demander, il m'a dit qu'il
allait le faire et m'a envoyée aux « ladies room » en me
disant d'avoir l'air naturel (!!). Quand je suis revenue, j'ai pris
l'air tout surpris quand Chris m'a proposé de prendre la chambre de
sa fille.
Le coach habite dans une
jolie petite maison sur une rue de banlieue parfaite à la
« Desperate Housewives » avec piscine et labrador.
J'étais crevée, mais pas autant que Brendan qui amortissait en plus
le décalage horaire. De fil en aiguille, de discussion improbable en
discussion improbable, on a bu des bières sur la terrasse jusqu'à
six heures du matin. Et c'était chouette !
Le lendemain bien-sûr, on
s'est levés avec de petits yeux mais rien ne vaut un énorme petit
déjeuner à la canadienne avec sirop et bacon pour se requinquer.
Juste après manger, un autre type du staff du club de rugby est
arrivé, accompagné de l'autre nouveau joueur qui venait
d'Argentine, et il nous a tous emmenés dans son van pour une visite
guidée de la ville. Est-ce que tout ça ne s'enchaîne pas
parfaitement hein ????
Sarnia est une ville jolie
mais sans grand charme. Elle est surtout connue pour ses raffineries
de pétrole... C'est là, à Oil Springs que l'on a extrait du
pétrole au Canada pour la première fois. Aujourd'hui, il n'y en a
plus mais comme l'énergie y est très bon marché grâce à
l'hydroélectricité, on continue d'y envoyer le pétrole des
provinces alentour pour le transformer. Une immense part du Canada
dépend de Sarnia pour son approvisionnement en énergie, dont
Toronto la plus grande ville du pays. Ce serait même le troisième
site du Canada pour ce qui est des risques d'attaques
terroristes. Enfin, j'imagine que les raffineries rapportent beaucoup
d'argent parce que toute la ville a l'air manucurée. Sarnia se
trouve sur le lac Huron, là où la rivière St Clair se forme :
elle coule des grands lacs du Nord vers ceux du Sud (lac Erie et lac
Ontario) et je crois qu'elle est entièrement navigable vu le nombre
de pétroliers que l'on a aperçus. Le fleuve Saint Clair qui sépare
Canada et USA est d'un bleu turquoise hallucinant : on se croirait
aux Caraibes ! Ca donne lieu à des scènes assez surréalistes
comme les gens s'y baignent malgré les énormes cargos qui y passent
en permanence. Sarnia est aussi la ville canadienne la plus polluée
aux micro-particules. Si les Sarniens l'admettent volontiers, ils
précisent tous immédiatement que c'est la faute des Américains de
l'autre côté de la rivière, ce que confirme wikipédia. Enfin,
c'est quand même une ville agréable avec de jolis parcs, pléthore
de cafés tendance dans le centre-ville, une rivière turquoise et
les plages du lac Huron pour l'été.
Toujours est-il que Matt a
finalement vu mes messages de détresse de la veille et il est venu
me récupérer chez Chris en début d'après-midi. Il était très
très désolé, avait raté mes mails à cause de son entraînement
de hockey. Il était aussi en plein déménagement et je les ai aidés
à bouger les meubles, lui et son pote Adam. On a filé se rafraîchir
au lac où j'ai pu me rendre compte que, vraiment, il est temps que
j'apprenne à nager correctement. Après la baignade, on est allés
chercher de quoi faire la fête au Beer Store. J'ai aussi acheté des
fraises pour faire des margaritas avec la tequila que j'avais ramené
du Mexique. Evidemment, les gars avaient oublié qu'ils n'avaient pas
de mixeur donc on s'est retrouvés à râper les fraises et éclater
les glaçons contre l'escalier... Epique ! Mais les margaritas
n'en étaient pas moins bonnes, au contraire ! On les a bues aux
nouvelles amitiés. La soirée a été absolument géniale, je ne
m'étais pas amusée comme ça depuis Santa Cruz. On est allés à un
concert des Trews où le public était très calme mis à part nous, et
plus les gens autour de nous nous disaient d'arrêter de secouer dans
tous les sens, plus on était déchaînés. A la fin du concert, on
s'est tous jetés dans le lac. Enfin pas tous : les garçons et
moi parce que les filles ne voulaient pas gâcher leurs coiffures...
La fête a continué de
retour chez Matt et Alex bien-sûr. C'était le grand n'importe quoi.
On n'était plus que cinq au bout d'un moment mais c'était juste
excellent.
Le lendemain a été plus
délicat... Terrible gueule de bois. Heureusement, les garçons
n'avaient pas de grands projets pour la journée. Quelqu'un devait
nous emmener faire un tour de bateau mais c'est tombé à l'eau, on a
fini par aller se baigner dans la piscine des parents de Matt. On a
joué au ballon dans l'eau avec les petits cousins avant de faire une
partie de basket où je me suis distinguée par mon adresse hors
norme, comme tout le monde s'en doute. On a fini par rentrer pour
voir la finale du championnat de hockey, la Stanley cup. Le hockey a
l'air d'un sport super chouette, ça va très très très vite et ça
joue en permanence. Je pense que si je persiste à en regarder de
temps en temps, je finirai par réussir à localiser le palet sur le
terrain sans trop de mal...
C'était mon meilleur
week-end depuis longtemps ! Je crois que si c'était si cool,
c'est parce que j'ai tout fait comme les garçons. Un gars parmi les
gars ! D'ailleurs, le samedi soir, quand les filles étaient là,
les garçons disaient « les filles et Lucie »... J'ai
commencé par parler de rugby en buvant de la bière, puis parlé de
hockey en buvant de la bière avant de regarder le hockey en buvant
de la bière et en rotant. Complètement régressif mais super
marrant. Pas fait le ménage quand c'était crado et mangé de la
pizza pendant trois jours (sauf le dernier soir où j'ai craqué et
cuisiné des légumes). Enfin, je m'amuse à les décrire comme des
ados attardés mais je suis injuste. On a tous le même âge mais
Alex, Matt et Adam ont de vrais emplois depuis plusieurs années,
leurs propres voitures (des pick-ups bien-sûr) et leurs propres
maisons. De belles voitures et de belles maisons. C'est bien moi
l'attardée en fait ! Mais j'ai l'impression que c'est différent
ici. On peut très très bien gagner sa vie en étant plombier,
électricien ou jardinier (même jeune) et les voitures et les
maisons coûtent à peu près la moitié de ce qu'elles coûtent en
France. Et tout le monde est beaucoup moins pessimiste et déprimé
du coup.
Je suis repartie le mardi
suivant pour les chutes du Niagara. Je surfais le canapé d'un couple
de petit vieux très gentils. Les chutes en elles-même sont
magnifiques et vraiment très impressionnantes mais tout ce qu'il y a
autour est à vomir. Je dois avouer que mon voyage au Canada n'a pas
été très bien préparé... Je n'ai quasiment pas ouvert le Routard
et j'ai souvent été surprise. Là, je ne sais pas pourquoi j'avais
cette image des chutes du Niagara en pleine forêt, sans routes
goudronnées... un peu comme les chutes que j'avais pu voir au
Yosemite Park en Californie. Comme j'avais tord ! Niagara Falls
est une vraie ville construite autour des chutes, super moche, avec
des casinos, des manèges, des musées de cire avec Angelina Jolie et
le prince Charles, des maisons de l'horreur et des parcs
d'attractions à thème sur les dinosaures. WTF ? Beuark.
Shaun et le meilleur bento de Toronto |
J'étais invitée chez
Pascal et Rachel pour le week-end, le fromager et la bergère, et
j'ai été forcée de quitter Toronto un peu vite à mon goût. Ca en
valait la peine vu l'accueil qui m'attendait à la Pocatière. J'ai
regardé plein de photos d'un beau bébé avec sa grand-mère en
extase et je me suis gavée de fromages et d'un tas d'autres bonnes
choses ! J'ai pu me coucher tôt pour me remettre véritablement
du week-end d'avant et Rachel m'a baladée en voiture pour me faire
découvrir la région du Kamouraska, qui est aussi belle que le
promet son joli nom.
De là-bas, j'ai décidé
de remonter un peu le Saint Laurent. Idéalement, je serais allée en
Gaspésie ou sur l'île du Prince Edouard mais le temps me manquait.
Je suis plutôt partie vers Tadoussac où l'on trouve la meilleure
auberge du monde : l'Eau Berge est une immense maison de bois
presque sur la berge du Saint Laurent entourée de forêts et de
lacs. C'est aussi un bar à part entière, le plus animé du village,
où l'on peut écouter de vrais chansonniers québecois où tenter
l'expérience d'une partie de billard sur plan incliné.
Tadoussac est le plus vieux village du Canada, c'est là que sont arrivés les premiers colons français. Le village
se trouve à l'endroit où le Saguenay se jette dans le Saint Laurent en
formant le fjord qui serait le plus méridional de la planète. La profondeur et
la rencontre de l'eau douce et de l'eau salée créeraient un
environnement idéal pour le plancton... et donc pour les baleines.
Elles y passent chaque année lors de leur migration et aiment bien
s'y attarder. Evidemment, tout le village vit sur le filon des
baleines. Il y a plusieurs compagnies qui emmènent les touristes
les voir en bateau. J'ai choisi de ne pas faire ça afin de ne pas
ajouter à la pollution et la nuisance pour ces pauvres baleines. Et
puis c'était aussi 80$ pour trois heures...
Je partageais mon dortoir
avec une Française, Déborah, qui est instit. On a sympathisé tout
de suite et on a fait de petites randonnées autour pendant les deux
jours qui ont suivi. On a fait la connaissance de Danny, un Américain
qui avait une voiture et qui nous a emmenées au Cap Bon Désir à
une vingtaine de kilomètres pour voir les baleines. On a vu un
rorqual !!!!!!!! C'est une baleine à bosse. Elle était à une
cinquantaine de mètres du rivage je pense et on a dû voir son dos
une grosse dizaine de fois. C'est surtout qu'on les entend souffler
dès qu'elles émergent ! C'est difficile de les rater en fait
si elles sont là. Depuis le temps que j'enrageais de toujours les manquer.
Après ça, j'ai filé à
Québec. J'ai trouvé une super auberge pas chère du tout en plein
dans le Vieux-Québec. J'ai pu me balader tout mon saoûl dans la
vieille ville qui est très mignonne bien que touristique au
possible. C'est fou comme le Québec est différent du reste du
Canada. Québec a totalement l'air d'une ville européenne mais ça
va plus loin que ça. Les gens, les bars, la musique.... Je me serais
vraiment crue en Europe. Enfin, Québec est belle mais le soir c'est
complètement mort. Le mercredi soir, j'ai fait les deux bars
recommandés dans le routard : il y avait un concert qui ne me
disait rien dans le premier et littéralement PERSONNE dans le
deuxième ! Plus tôt, il m'avait semblé que l'échoppe
adjacente à mon auberge était en fait un bar mais j'avais un doute
parce qu'il n'y avait personne à l'intérieur et que la seule
enseigne ne portait aucune inscription, si ce n'est le portrait d'un
type moustachu. Mais comme je m'ennuyais ferme ce soir-là, je me
suis dit que ça valait la peine d'aller vérifer. Coup de bol, il y
avait trois personnes à l'intérieur ! Trois Français
bien-sûr. Je me suis incrustée et finalement, l'attraction c'était
le patron. Il nous a offert du fromage, des chips, du raisin et j'en
passe ! Il nous a raconté le Québec des années cinquante
quand l'Eglise catholique contrôlait tout : l'école, la
politique, les travaux publics... Les parents du bonhomme s'étaient
même fait réprimander publiquement par le curé pendant la messe
parce qu'ils ne faisaient pas assez d'enfants ! Ce bar (dont je
ne connais toujours pas le nom, faute d'enseigne) est même le plus
ancien de la ville de Québec d'après le patron.
Très chouette ville. Le
lendemain, j'étais un peu patraque mais je voulais continuer à
explorer. Après un doliprane et un café glacé de Starbucks,
j'étais de nouveau d'attaque et je me suis promenée sur les
remparts, la vieille ville, le vieux port et le quartier du
Champlain.
Après Québec, alors
qu'il ne me restait que deux jours, j'ai covoituré vers ma
destination finale : Montréal. Là, j'étais toujours un peu
malade, je me préparais aussi à partir, je n'ai pas fait grand
chose à part dormir! Rien à vrai dire... Juste la rue Ste
Catherine et un peu autour, assez pour trouver des sushis et me
rendre compte qu'il y avait un événement gay quelconque et des
couples homo absolument partout. On se serait cru dans le Castro !
Donc, c'est la fin de mon
voyage. J'écris depuis l'avion et je serai rentrée dans quelques
heures. A vrai dire, je suis contente, j'ai assez bourlingué.
Si je devais faire un
bilan de ces trois mois et demi, je dirais que peu de choses se sont
passées comme prévu ou comme je les avais imaginées et... j'imagine
que c'est tant mieux. Je ne me sens pas si changée mais un peu
quand même. Je repars avec des bonnes résolutions à la pelle, un
goût nouveau pour le hockey, l'escalade, la tequila, le bourbon et
l'idée de brasser sa propre bière, la randonnée, le dubstep,
Sheldon et ses bazingas (!), les enquêtes de l'inspecteur Rebus que
je devrais remercier pour sa compagnie pendant les interminables
trajets de bus. Je ramène aussi quelques kilos authentiquement
américains et les stigmates d'avoir bronzé en short en descendant
le grand canyon, des projets de voyages plus ou moins réalistes à
ranger dans un tiroir de ma tête, tiroir que je tâcherai de garder bien
fermé pendant quelque temps. Des tas d'adresses email anonymes
griffonées à la va-vite sur des tickets de métro et bouts de pages
de moleskine que je retrouve les unes après les autres dans les
endroits les plus inattendus. Plein de nouveaux amis et autant de
promesses de se revoir un jour...
Je ne sais pas trop qui a
lu mes histoires mais ça aura été un plaisir de vous les raconter.
A très bientôt en chair
et en os.
Va falloir t'appeler Lucie "Christophe Colomb" Louison maintenant !
RépondreSupprimerMoi je veux bien mais qui je dois remercier pour le nouveau surnom?
RépondreSupprimerCoucou!!
RépondreSupprimerSi un jour tu repars en voyage... Tu m'emmènes??
Gros bisous Lulu!
Signé... Lucie. Aussi :)
(Le jambon Madranges)